LES NOUVEAUX VISIONNEMENTS CULTES

mise à jour le 9 mai 2024

1st SUMMONING aka The Millbrook Summoning - Raymond Wood avec Hayley Lovitt, Jason MacDonald, Teddy Cole, Brook Todd, 2018, États Unis, 97m

Quatre étudiants en cinéma, une femme et trois hommes, vont dans une petite ville pour tenter d'élucider une rumeur de rituels sataniques ayant eu lieu dans un entrepôt abandonné. Le pasteur Youngblood, qui s'occupe de l'église locale, est rencontré et son comportement des plus louches pique la curiosité de celui qui est à l'origine du projet, Mark.

On rallonge le scénario avec un triangle amoureux, seule originalité dans une autre copie carbone de The Blair Witch Project. Rien de bien excitant et des surprises aux moments ou on les attend de pied ferme. La fin cruelle n'est pas plus originale qu'ailleurs, il va sans dire. L'acteur Brook Todd dans la peau du pasteur a l'air tellement fou quand il se promène la nuit en sifflotant le thème principal du film The Shining: Dies irae aka Prose des morts, tout un indice. Rien de subtil. Je ne ferai pas porter le blâme aux acteurs qui font leur possible, sauf Teddy Cole, Mark, qui en fait trop, mais peut-être à la demande du réalisateur. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

ALIEN UPRISING aka UFO - Dominic Burns avec Bianca Van Damme, Andrew Shim, Sean Brosnan, Simon Phillips, Maya Grant, 2012, Royaume Uni, 101m

On décide de nous montrer des séquences qui vont revenir en fin de film. créant une confusion non nécessaire et fort curieuse. Donc des amis vont être surprit, après une soirée bien arrosée, de se réveiller sans électricité, sans radio ni télévision ou signal sur leur téléphone. Ils vont vivre tous les clichés du film d'invasion, du pillage d'épicerie en passant par la violence qui éclate partout. Il y a aussi des lumières dans le ciel qui annoncent une invasion extraterrestre. Mazette.

Dominic Burns écrit et réalise un film d'action ou les extraterrestres sont des accessoires pas trop importants. Pire, ils nous ressemblent. Pire, ils sont pacifiques. Le scénario est construit autour des scènes d'action, avec une majorité de personnages détestables. Jean-Claude Van Dam a un tout petit rôle et il disparait. La fin est d'un nihilisme navrant qui donne l'impression qu'on ne savait pas comment finir l'histoire, et la musique est énervante. Petite apparition de Sean Pertwee en illuminé. C'est très mauvais et pourtant mes attentes n'étaient pas grandes. À éviter. Mario Giguère

BEATRICE CENCI aka Liens d'Amour et de Sang aka The Conspitacy of Torture - Lucio Fulci avec Tomas Milian, Adrienne Larussa, George Wilson, Mavie Bardanzellu, 1969, Italie, 99m

En 1559 en Italie,  en pleine inquisition, Beatrice Cenci, son amant et sa famille complotent pour tuer le père, Francesco, qui viole et martyrise sa famille, spécialement Beatrice. Malheureusement, l'église trouve la mort de Francesco suspecte et le tribunal de l'inquisition va tout mettre en oeuvre, y comprit par la torture, pour faire avouer les coupables. Le peuple, trop au courant des atrocités commises par le paternel, se range, sans résultat, aux côtés de Béatrice.

Raconté de manière non linéaire. revenant en arrière, alternant avec le présent, le film fut malheureusement un échec populaire et critique. Lucio Fulci l'a pourtant toujours considéré comme son meilleur film et on comprend facilement pourquoi. Les acteurs sont tous excellents, les costumes et décors sont magnifiques. La musique d'Angelo Lavanino et Silvano Spadaccino est superbe et le montage est avant-gardiste. Si les tortures interminables du personnage de Tomas Milian ne nous sont pas épargnées, le réalisateur est plus discret sur les sévices terribles que subit Béatrice, ce qui n'est pas toujours le cas des personnages féminins pendant la suite de sa carrière. Dur et émouvant jusqu'à la fin, l'épilogue reste longtemps en notre mémoire. Un film à voir pour tout amateur de cette période terrible et tout connaisseur de Lucio Fulci.

L'histoire de Beatrice Cenci a été racontée au cinéma dès 1908 par Albert Capellani, puis en 1909 par Mario Casserini dans un court métrage. Baldassarre Negroni tourne sa version en 1926. Guido Brignone l'adapte en 1941. Elle a inspiré Le Château des Amans Maudits de Riccardo Freda en 1956. Ronald Chase tourne sa version en 1971. Mario Giguère

BLUE EYES OF THE BROKEN DOLL aka LOS OJOS AZULES DE LA MUNECA ROTA aka House of Psychotic Women - Carlos Aured avec Paul Naschy, Diana Lorys, Eduardo Calvo, Eva Leon, Inés Morales, 1974, Espagne, 89m

Gilles (Paul Naschy) vagabonde à la recherche d'un toit et de travail. Il trouve les deux chez trois soeurs, Claude, Nicole et Yvette, qui vivent dans une grande maison qui a besoin de réparations et d'un jardinier. Claude a un bras sérieusement mutilé, Nicole la rousse est en manque d'homme et Yvette est en chaise roulante, un problème psychosomatique. On ajoute le médecin qui s'occupe de cette dernière et une autre belle blonde, infirmière, qui débarque. Lorsque des meurtres se multiplient et que les femmes sont trucidées une à une, tout le monde se pose tranquillement des questions.

Paul Naschy co-écrit et joue dans ce giallo espagnol intéressant, mais qui n'est pas à la hauteur des maîtres italien du genre. Ceci dit le quota de jolies actrices et de scènes gore est au rendez-vous et la trame sonore de Juan Carelos Calderon va se concentrer rapidement sur une pièce enfantine qui trouvera sa justification en temps et lieu. Tourné en France, les doses de nudité et de violence gratuite répondent aux standards du genre, mais l'intrigue prend un temps fou pour nous titiller le cerveau. Naschy, qui coupe du bois en bedaine, excite plus la nymphomane que le spectateur hétérosexuel, il faut l'avouer. Ca vaut tout de même le détour pour compléter sa filmographie de sieur Naschy alias Valdemar Daninsky alias Jacinto Molina. Mario Giguère

CASTLE OF EVIL - Francis D. Lyon avec Scott Brady, Virginia Mayo, David Bryan, Hugh Marlowe, Lisa Gaye, 1966, États Unis, 81m

Kovac a invité tous ses ennemis dans son château et est mort avant leur arrivée. Plusieurs iront le rejoindre lorsqu'ils meurent les uns après les autres.

Il fut un temps ou les films avec lecture de testament étaient légion. C'est dire que le scénario réutilise plein de clichés du genre, ajoutant heureusement une touche de science fiction. Des acteurs chevronnés, vus dans plusieurs films de genre, comme Scott Brady vu dans Destination Innerspace ou Gremlins. Hugh Marlowe a joué entre autre dans The Day the Earth Stood Still. Ils sont entourés de vedettes du petit écran tout comme le réalisateur vétéran de Perry Mason ou Le Monde Merveilleux de Disney. C'est dire que le budget est restreint, mais on a droit à un laboratoire avec arme laser et un château plein de surprises. Trop conventionnel et bourré de clichés cependant pour être vraiment mémorable. Mario Giguère

CRIMES AT THE DARK HOUSE - George King avec Todd Slaughter, Sylvia Marriott, Hilary Eaves, 1940, Royaume Uni, 69m

Ca débute carrément par le meurtre de Sir Percival Glyde, par un homme qui va se faire passer pour lui et hériter d'une fortune ainsi que la main de Laurie. Le faux Percival continue d'étrangler et noyer tous ceux qui sont sur son chemin, avec l'aide d'un avocat perfide qui le fera chanter. Il profite d'une femme habillée de blanc, sortie d'un asile, qui rode et qui ressemble étrangement à Laurie pour l'assassiner et la faire passer pour Laurie, envoyant la vraie Laurie la remplacer dans un cachot de la maison pour fous.

Un scénario librement inspiré par The Woman in White de Wilkie Collins, publié en 1861. Todd Slaughter en fait encore des tonnes dans un rôle qui lui va comme un gant, celui du tueur en série qui s'intéresse vicieusement à toutes les femmes qui l'entourent. Si on regarde quelques uns de ses films, on aura donc peu de surprises réelles, la mécanique étant bien huilée. Les femmes sont belles, le méchant est une crapule et le spectateur attend sa mort imminente, sans repentir. Il y a toujours un public pour ces films sensationnalistes depuis la nuit des temps. Mario Giguère

DAWN OF THE BEAST - Bruce Wemple avec Adrián Burke, Ariella Mastroianni, Grant Schumacher, 2021, États Unis, 82m

Un groupe d'étudiants vont à la recherche du Bigfoot. Malheureusement pour eux ils vont aussi trouver d'autres choses, en nombre dangereux. 

Je m'attendais encore à un autre film de bigfoot semblable aux  nombreux réalisés ces dernières années. Erreur, le scénario d'Anna Shields a la bonne idée de nous présenter une forêt ou il y a certes un bigfoot, mais surtout une quantité effarante de Wendigos. Qui plus est, ces Wendigos sont visuellement originaux et furieusement agressifs.  Ce qui va presque donner le rôle du bon gars à notre ami poilu abominable qui est très discret durant une bonne partie du film. Les scènes d'action n'en manquent pas et le montage est très efficace. Une excellente surprise dans un genre qui n'a pas souvent d'idées originales, avouons-le. Mario Giguère

The DAY THE EARTH ABRUPTLY ALMOST ENDED - Christopher R. Mihn avec Caleb Frank, Alice Mihm, Daniel Mihm, David Mihm, Elliot Mihm, Michael G. Kaiser, 2022, États Unis, 76m

Le comté de Phantom Lake est connu pour ses apparitions de fantômes, de monstres marins ou d'araignées géantes, d'attaques extraterrestres visibles ou invisibles. Les jeunes amis surnommée les Phantom Lake Kids en sont souvent témoins et sont cette fois-ci ils sont intrigués par une série de tremblements de terre. Après avoir réglé une attaque de cerveaux volants, on apprend enfin d'ou proviens le casque de Butch, et on rencontre plusieurs créatures aux proportions géantes puis le retour d'un monstre bien connu.

Certains dialogues et situations sont un peu redondantes, mais plus on avance, plus on s'amuse de bon coeur avec cette bande de jeunes amis qui rappellent par moments les trois stooges en plus jeunes. Filmé en noir et blanc avec un petit budget, Mihm a créé son propre univers dans lequel il pige ses sujets, cette fois-ci encore en fin de pandémie de covid19. Les effets spéciaux  et le montage sont toujours efficaces et on semble utiliser plus de sources que d'habitude pour la musique. Un petit sampling sonore d'Ultraman avec ça ? Le combat final rappelle justement les combats de monstres géants japonais et je ne m'en plaindrai pas. Mario Giguère

Le DÉPUTÉ aka El Diputado aka Confessions of a Congressman - Eloy de la Iglesias avec - José Sacristán, María Luisa San José, José Luis Alonso, 1978, Espagne, 110m 

La scène politique en Espagne est en ébullition depuis la mort du dictateur Franco en 1975. Aux premières élections démocratiques qui suivent, le parti communiste a le vent dans les voiles, avec en tête le député Roberto Orbea. Ses adversaires vont trouver sa faille. Orbea n'a pas caché à son épouse ses tendances homosexuelles d'antan, mais on va le piéger avec un jeune prostitué. 

Sur un scénario inspiré par un scandale de l'époque, Eloy de la Iglesia met en scène des personnages qui ne sont pas unidimensionnels, loin de là, sauf peut-être les adversaires du député et les forces de l'ordre, corrompues. Les comédiens sont excellents, particulièrement le trio au centre de l'intrigue: Orbea, son épouse Carmer et le jeune Juanito, qui finiront par former un triangle amoureux étonnant. On a droit à des extraits d'une authentique manifestation politique de masse. Le scénario évite donc le sensationnalisme, malgré son sujet. De la Iglesia étant lui même homosexuel et communiste, il amène le spectateur à respecter la vie et les choix difficiles de l'époque. Le réalisateur de La Semaine d'un Assassin (1973) est toujours un aussi bon réalisateur, manipulant des sujets plus que controversés avec une  efficacité toujours prenante.

Le Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Artus Films offre en suppléments sur l'édition  d'Artus Films la présentation du film par Marcos Uzal, spécialiste du réalisateur, toujours fascinant, et un diaporama d'affiches et photos. Film offert en version originale Espagnole avec sous-titres français en option. Mario Giguère  

Le DERNIER JOUR DE LA COLÈRE aka I giorni dell'ira - Tonino Valerii avec Lee Van Cleef, Giuliano Gemma. Walter Rilla, Christa Linder, 1967, Italie/Espagne, 114m

Scott (Giuliano Gemma) est le fils d'une prostituée au Saloon local. Il est le souffre douleur de tous les habitants du coin et commence sa journée en vidant la merde des habitants pour ensuite s'occuper de chevaux. Talby, un redoutable pistolero, débarque en ville et tue un homme qui menaçait Scott. Il est innocenté pour légitime défense, comme toujours, car il attend toujours que ses adversaire dégainent les premiers. Scott va le suivre, devenir son apprenti et apprendre à tirer du pistolet. Il va rapidement devenir un redoutable tueur, pour le meilleur et pour le pire.

Le regretté Tonino Valerii a fait sa marque dans le western spaghetti. Il enchainera avec le formidable Texas l'année suivante et on lui doit Mon Nom est Personne. Il coscénarise le film avec Renzo Genta et l'excellent Ernesto Gastaldi. Le duo Lee Van Cleef et Giuliano Gemma, que l'on a plus besoin de présenter, est solide et la charge dramatique du film est superbement mise en scène. On se doute que le destin pèsera lourdement plus le film avance. Gemma est autant à l'aise dans la comédie que le drame et il brille de tous ses feux dans un rôle complexe.  Il y a peu de place pour les femmes dans ces films, Christa Linder y est remarquée et remarquable. Le générique a des allures James Bondienne. La trame sonore est signé par le regretté Riz Ortolani. Excellent western.

Le Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Artus Films offre en suppléments sur l'édition  d'Artus Films: la présentation du film par l'indispensable Curd Ridel; un entretien avec le scénariste Ernesto Gastaldi, toujours fascinant; un diaporama d'affiches et photos et la bande annonce originale. Film offert en version originale Italienne et française avec sous-titres français en option. Mario Giguère  

DEVIL'S TRAIL - Henrique Couto avec John Bradley Hambrick, Henrique Couto, Marylee Osborne, Joni Durian, 2017, États Unis, 73m

Deux vedettes de téléréalité, Dallas et Hank, décident de partir trois semaines à la chasse au Jersey Devil. La créature légendaire ne se pointe pas rapidement, mais les deux comparses rencontrent trois sorcières nues au détour d'un arbre. Plus les jours passent, plus la tension monte et plus ils ne peuvent se sentir.

Pas facile de refaire autant The Blair Witch Project sans se planter. On a beau faire une pirouette scénaristique presque finale, on retombe dans l'hommage sans gêne. Je veux bien croire que ça ne prend pratiquement aucun budget à faire, mais un minimum d'originalité aurait été le bienvenu. Quelle perte de temps, mes aïeux. Mario Giguère

The FEED - Steve Gibson avec  Seth Drick, Chip Facka, Brianna Healey, Jody Horn, Lloys Kaufman, 2010, États Unis, 73m

L'émission de télé réalité Ghost Chasers fête ses quatre ans. Pour l'occasion, ils tournent en direct dans un cinéma réputé hanté. 

Curieux choix d'inclure les publicités incluses dans la diffusion, encore plus quand on commence avec un Lloyd Kaufman, Mr Troma, qui cabotine librement. On a droit à un documentaire sur les évènements tragiques qui ont causé la fermeture du commerce il y a fort longtemps. Racheté et rouvert, son nouveau propriétaire espère que la diffusion de l'émission va lui amener de nouveaux clients. Grave erreur, car en plus des fantômes présents, ils se font attaquer en direct. Difficile de prendre quoi que ce soit un tantinet sérieusement, tout semble grandement arrangé et les publicités frôlent le ridicule.  Tant pis, contrairement à d'autres found footage semblables, le dvd nous offre en bonus toutes les explications des trucages et maquillages. The Feed nourrit très mal l'appétit des spectateurs friands de frissons. Mario Giguère

FINAL PRAYER aka The BORDERLANDS - Elliot Goldner avec Gordon Kennedy, Robin Hill, Aidan McArdle, Royaume Uni, 2013, 89m

Deux membres d'une équipe envoyée par le Vatican, Deacon et Grey, débarquent dans une petite église très vieille dans un village tranquille. En attente du troisième comparse, Mark, ils décident de débuter l'enquête. Le jeune prêtre, en place depuis seulement deux mois, a vu et entendu des manifestations  paranormales on ne peut plus crédibles. Si d'aucun sont sceptiques, Deacon veut pousser plus loin, persuadé du sérieux de l'affaire. Le prêtre meurt et tout se complique.

On débute comme un found footage, mais les caméras ne tournent pas toujours et on se demande d'ou viennent les images des dernières minutes. Pendant une bonne heure c'est assez classique, puis après la mort surprenante du jeune prêtre, on s'embarque dans une montée en tension spectaculaire qui va déboucher sur un cauchemar particulièrement tragique pour tout claustrophobe. En fait, la prémisse finale fait furieusement penser à l'idée, la seule qui semblait un brin originale, sur laquelle se termine The Pope's Exorcist, sorti dix ans plus tard. Il y a de quoi se poser de sérieuses questions. Ayant débuté avec le spécialiste de la pose de caméras et micros qui cabotine et ne croit en rien, les deux derniers  survivants vont s'enfoncer à plus d'un titre dans un paganisme étonnant. On ne rigole plus, on évoque des drames d'un passé troublant, on en vient à soupçonner tous les habitants du village du pire. Je ne veux pas vous en dire plus, mais ça fait un bout que je n'avais pas vu pareil film aussi terriblement efficace. Comme c'était le premier film du réalisateur, vivement trouver ce qu'il a fait depuis. Mario Giguère

FINAL SCORE - Scott Mann avec Dave Bautista, Ray Stevenson, Alexandra Dinu et Pierce Brosnan, 2018, Angleterre, 104m 

Après que des terroristes aient kidnappé sa nièce durant une partie de Foot, un ancien soldat est prêt à tout pour la sauver et aussi sauver la vie des spectateurs dans le stade. 

C'est DIE HARD, c'est SUDDEN DEATH, mais avec du foot au lieu du Hockey. Ce n'est pas plus compliqué que ça et honnêtement, c'est tout à fait correct. Évidemment, c'est pas CITIZEN KANE, c'est un actioner old school, bien fait et rapide. Si l'intrigue n'a vraiment rien d'intéressant, la gestion du rythme et la qualité des scènes d'action est ce qui tient le film en place. Dave Bautista est non-seulement un bon acteur, mais il tient extrêmement le film sur ses épaules, malgré la présence moins convaincante de Pierce Brosnan et de Ray Stevenson, qui semblent bien déçus de leur présence ici. Y'a aussi un lot impressionnant d'illogismes que vous remarquerez sans aucun problèmes, de mon côté, ça ne m'a pas particulièrement dérangé. Effectivement donc, FINAL SCORE n'a rien de spécial, outre le fait qu'il rappelle une époque où les films d'action étaient funs et plus intéressants. Et juste pour ce fait, il mérite le visionnement. Abba

FINGERS - Juan Ortiz avec Sabina Freitman-Seitz, Jeremy Gardner et Michael St.Michaels, 2019, États Unis, 87m 

Amanda a une peur maladive des gens qui ont des caractéristiques qui sortent de l'ordinaire au niveau physique. Quand elle tombe face à face à un collègue qui vient tout juste de se faire couper un doigt, elle entre dans un tourbillon de folie.

Dès le départ, je dois dire, j'ai été rapidement intéressé par ce FINGERS, qui montre une réalisation vraiment unique dans sa scène d'ouverture, autant creepy qu'absurde. On a pas avec FINGERS un véritable film d'horreur, plus une comédie absurde sur fond d'horreur, qui fonctionne relativement bien. Juan Ortiz, dans seulement son deuxième long métrage, montre une maîtrise impressionnant d'un style de film complexe, car humour et horreur font souvent difficilement bon ménage. La base même scénaristique du film est d'un n'importe quoi impressionnant. Le personnage principal décide d'investiguer pourquoi son collègue, qui la repousse terriblement, perd à chaque semaine un doigt de sa main. Cette quête de vérité est inégale, mais on reste quand même dans la bateau, parce qu'on veut savoir où ça va mener et là dessus, vous n'aurez aucune façon de le savoir. Avec son mood qui flirt avec le surréel et son humour pince-sans-rire, FINGERS est un film qui va diviser et qui n'en a rien à faire, parce qu'il veut offrir une expérience unique tant au niveau du scénario, acting, réalisation etc. Tout le long, on a l'impression que quelque chose ne va pas dans la confection même du film, parce que Ortiz nous éloigne constamment des codes connus du genre quand on pense s'en rapprocher. Je recommande, mais soyez avertis dans quoi vous vous embarquez. Abba

The FIRST OMEN aka La Malédiction: L'Origine - Arkasha Stevenson avec Nell Tiger Free, Ralph Ineson, Sonia Braga, Bill Nighy, 2024, États Unis, 117m

1971, Margaret (Nell Tiger Free) est envoyée à Rome pour commencer sa vie au service de l'église catholique. Dans un orphelinat géré par l'église, elle va rapidement se poser des questions sur l'endroit, apercevant une jeune femme dont on brime la liberté. Parallèlement, une autre novice dont elle partage la chambre, l'invite à profiter de ses derniers jours de liberté. Entre des sévices envers les enfants et pendant des émeutes dans les rues, elle remet en question sa vocation et court de plus en plus de dangers.

Malgré d'excellentes prestations des actrices, spécialement de Nell Tiger Free, le film arrive après bien d'autres aux histoires similaires. Les sauts qu'on essaie de provoquer chez les spectateurs sont convenus, prévisibles et peu efficaces. Le film a aussi la mauvaise idée d'étirer la sauce, le final s'étirant particulièrement longuement. Évidemment qu'il faut rejoindre le début du film original de 1976. Malheureusement, on inclut une différence majeure qui aboutira seul Dieu sait ou. Je suis pour ma part resté sur ma faim, mais le film a connu un beau succès et le réalisateur Mike Flanagan l'a encensé. Je ne suis pas prophète en mon pays et c'est tout de même très bien réalisé. On a droit à un gros clin d'oeil avec Possession d' Andrzej Zulawski. Mario Giguère

GIALLO A VENEZIA aka Giallo in Venice - Mario Landi avec Leonora Fani, Jeff Blynn, Gianni Dei, Michele Renzullo,1979, Italie, 98m

La police trouve sur le bord d'une rivière un homme poignardé à mort et une femme noyée, remontée sur la rive. Mystère et boule de gomme. L'inspecteur Angelo de Pol, entre deux oeufs cuits durs, se pose mille questions et soupçonne rapidement un admirateur secret de la jolie dame aux poumons remplit d'eau.

On est ici devant un film à la limite de la parodie du genre, surtout avec son inspecteur qui va peler ses oeufs partout, tout le temps. Pendant ce temps les meurtres s'accumulent et les autorités lui mettent de la pression pour trouver le suspect. Il faut dire que le couple mort au début, que nous reverrons en flashback continuellement, s'adonne à de l'exhibitionnisme à tout vent. C'est de l'exploitation sans gène et gratuite qui attirent la sympathie pour l'actrice. Sinon il y a un tueur sadique qui en fait des tonnes. Un dénouement surprenant rachète un peu ses excès. Mais j'ai l'impression que je l'oublierai rapidement. Mario Giguère

GODZILLA VS KONG - Adam Wingard avec Rebecca Hall, Dan Stevens, Kaylee Hottle, Tyree Henri, Millie Bobby Brown, 2021, États Unis, 113m

Kong s'ennuie seul dans sa cage dorée fabriquée par Monarch et aimerait bien trouver d'autres semblables. A l'insu de tous, malgré toutes les caméras qui surveillent le géant, la jeune Jia, sourde, lui a enseigné le langage des sourds muets. Pour une raison inconnue, Godzilla attaque un complexe de la compagnie Apex. On va faire appel à Kong pour combattre Godzilla.

Après deux films reprenant le personnage de Godzilla, et après avoir réalisé un film remettant Kong sur la sellette, le duel, présenté il y a belle lurette par les japonais, devait fatalement être refait. Question de grandeur et de rayon atomique, il était évident que Kong n'avait pas grand chance de triompher et heureusement, la logique a été respectée. Comme dans la grande tradition de la lutte, les deux ennemis vont devenir alliés pour combattre un Mécha Godzlla, un autre emprunt à la série originale de la Toho. Probablement pour rendre le scénario plus intéressant, on a joute au mélange l'actrice Millie  Bobby Brown, vedette de la série Stranger Things, dans un rôle ou, avec un ami et un blogueur paranoïaque, ils vont s'insérer partout, de manière qui laisse  incrédule. Évidemment qu'une histoire de monstres géants n'a pas nécessairement à être sérieuse ou crédible, mais le trio est inclus juste pour rire et faire probablement plaisir aux adolescents. Je continue de trouver Mécha Godzilla très laid comparé aux différentes incarnations japonaises. Le duo dynamique va effectivement en venir à bout, sans surprise, amis évidemment de manière spectaculaire. Certes, les incarnations de versions en pixels sont raffinées et superbes et on a droit à plein de destructions spectaculaires. On aurait pu cependant se concentrer sur les deux personnages principaux et l'équipe qui s'occupe de Kong, et oublier les pitreries des faire-valoir. Mais tel quel le film a connu assez de succès pour mériter une suite. Opération réussie pour Adam Wingard. Mario Giguère

GODZILLA X KONG: The NEW EMPIRE - Adam Wingard avec Alexander Skarsgard, Brian Tyree Henri, Rebecca Hall, Kaylee Hottle, Fala Chen, 2024, États Unis, 115m

Kong vit maintenant au centre de la Terre, ou Monarch a établit une présence, Pendant que Godzilla calme les ardeurs des monstres qui se promènent sur la Terre, se reposant dans le colisée de Rome, comme un chat dans son panier. Le Dr Andrews et Monarch captent de curieuses vibrations qui s'avèrent être un appel à l'aide. Godzilla va attaquer une centrale nucléaire en France et en consommer l'énergie. On sent que ça brasse au monde des Titans. Monarch va enquêter au centre de la Terre.

Il y a un monde au centre la Terre, un monde entre les deux dans la série Monarch et on va découvre, un autre monde, celui du nouvel empire. De découvertes en découvertes, on agrandit les possibilités et on s'inspire de plus en plus de classiques, multipliant les références. Kong est toujours au centre de ces scénarios, j'imagine parce que son visage permet d'exprimer plus d'émotions que Godzilla. On se rappellera que dans la série de Toho, c'est une jeune femme qui pouvait communiquer avec Godzilla et ressentir ses émotions. ici la jeune  Jia communique avec Kong et les deux vont retrouver des semblables. C'est une horde sanguinaire de grands singes qui attend Kong, qui commence par rencontrer un bébé Kong, question de nous faire rire un peu. L'humour est encore plus présent, la musique rock des années 70 aussi. Godzilla va se rendre lui aussi dans ce nouvel empire, combattre avec Kong, des ennemis qui seraient dangereux s'ils avaient l'idée de débarquer sur la surface. On retrouve encore le bloggeur, source de rires, et un vétérinaire des plus particuliers, ainsi qu' Alexander Skarsgard, excellent dans le rôle d'un spécialiste qui apprend drôlement vite à piloter un véhicule expérimental. Il faut laisser son cerveau au vestiaire, ou rire silencieusement, mon choix, devant l'accumulation  de scènes incongrues. Mais le réalisateur semble bien connaitre son public, car la formule, encore plus légère, semble encore trouver son public. Mario Giguère

HORNDOGS BEACH PARTY - Dustin Ferguson & Henrique Couto avec 2018, États Unis, 79m

Deux jeunes femmes ont loué un appartement pour passer une fin de semaine mémorable durant le spring break, un rassemblement annuel de bikinis et de bières sur les plages de la Floride. Deux jeunes hommes ont aussi loué la chambre suite à une erreur. Incroyables mesdames et messieurs, on débute par un des vieux clichés de la comédie de boulevard. Ce sera pénible tout le long de ce petit film sans idées. On sauvera les deux jeunes vedettes du lot: Neveen Woods et Shudan Wang, le film est mauvais malgré elles.

Dans la série le webmestre regarde de drôles de trucs sans vérifier dans quoi il s'embarque, celui-ci est classé 1.6 sur 10 dans imdb. Dustin Ferguson a réalisé 13 films en 2013, Henrique Couto est pour sa part acteur, producteur et réalisateur et je le connais pour un très mauvais film inspiré par The Blair Witch Project: Devils Trail. Couto ici tourne les scènes avec la présentatrice de Movie Misery, une pseudo Elvira, qui démolit le film, avec raison. Comme pour excuser le film qui ne montre ni le Beach Party, ni grand chose d'affriolant, elle enlèvera ses petit morceaux de linge à la fin. Je jette le blâme sur l'innombrable quantité de service de streaming qui ramassent tout ce qu'ils peuvent pour offrir de la diversité. Les meilleurs feront appel à des films plus professionnels, mais tous ces films pauvres d'imaginations se multiplient à l'infini. Au moins quand les italiens refaisaient un pseudo Jaws, Mad Max ou un énième film d'Exorcisme, ils en profitaient pour offrir des scénarios plus intéressants et surtout mieux réalisés. Amen. Mario Giguère

HOUSE AT THE END OF THE STREET - Mark Tonderai avec Jennifer Lawrence, Max Theriot, Gil Bellows, Elisabeth Shue, 2012 États Unis, 101m

Après avoir déménagé avec sa mère Sarah dans une petite ville, Elissa aperçoit une lumière dans la dernière maison de la rue, là ou il n'y avait supposément personne suite à un terrible accident. Elle va donc y rencontrer Ryan, orphelin, et va se rapprocher de lui, au grand malheur de sa mère, avec qui les relations ne sont pas au beau fixe.

Le film va prendre une bonne heure avant de nous offrir autre chose que du déjà vu réchauffé avec des stéréotypes ambulants. On a beau apprécier Jennifer Lawrence et Elisabeth Shue, elles n'ont rien que des clichés à se mettre sous la dent. Ca démarre tardivement et malgré des retournements inattendus, on est dans les préjugés qui s'avèrent toujours vrais, comme si on ne le savait pas. Ce n'est donc pas très mémorable et l'histoire fera surtout peur aux mères de famille, qui ne sont certainement pas le public visé. Mais si les jeunes n'allaient jamais précisément là ou on leur dit de ne pas aller, il ne resterait que des films de superhéros et des comédies romantiques, sapristi. Trouvé dans un magasin Dollar Tree pour une bouchée de pain Mario Giguère

HOUSE OF DANGER aka The Great Gamble - Charles Hutchison avec Oslow Stevens, Janet Chandler, James Bush, 1934, États Unis, 62m

Deux amis, Don et Ralph,  reviennent en bateau après avoir passé dix ans dans le sud. Suite à un feu à bord, ils survivent mais Ralph doit retarder son arrivée aux États Unis à cause de ses blessures. Il demande à Don de se faire passer pour lui parce qu'ils soupçonnent que le père de son amour d'enfance, Sylvia, est mort dans des circonstances louches. Sylvia trouve qu'il a changé pour le mieux et Don commence à éprouver des sentiments pour elle, pendant que l'étau se resserre sur le meurtrier.

Une intrigue intéressante et des acteurs crédibles pour ce court film assez intéressant. Janet Chandler est belle et on comprend que les hommes succombent à son charme. Les personnages secondaires sont aussi intéressants et bien campés. Quelques notes d'humour parsèment l'intrigue sérieuse. Un film d'une lointaine époque, au budget modeste, devant lequel je ne me suis pas ennuyé. Mario Giguère

The HOUSE OF THE SEVEN CORPSES aka Le Manoir aux Sept Cadavres - Paul Harrison avec John Ireland, Faith Domergue, John Carradine, Carole Wells, 1974, États Unis, 88m

Un équipe tourne un film d'horreur dans un manoir ou a eu lieur jadis sept meurtres. On décide de lire des extraits du Livre des morts Tibétains. Quelques morts se réveillent et marchent lentement au moment ou l'équipe est sur le point de partir.

Paul Harrison est scénariste et producteur. Il est connu pour Le manoir aux sept cadavres  (1974), Doctor Dolittle (1970). La même année sortait Le Massacre à la Scie de Tobe Hooper et le cinéma d'horreur allait changer radicalement.  Le film, mettant en vedette des acteurs âgés dont les heures de gloire sont derrière eux, a prit un sacré coup de vieux et ne fera peur qu'à de jeunes enfants. Le tout a de sérieuses allures de téléfilm, incluant des extraits de la trame sonore de la série Au delà du Réel, mazette. Évidemment, quiconque a entendu parler du Livre des Morts Tibétains savent qu'il n'a aucun rapport avec la résurrection des morts. Tout cela trahit un budget mince, incluant l'idée du tournage d'un tournage avec des scènes de techniciens qui manquent cruellement d'intérêt. J'ai regardé l'édition de la compagnie Image, très sombre. Une édition plus récente de la compagnie Severin Films a bénéficié d'une restauration. Mario Giguère

The INNSMOUTH SCHOOL FOR GIRLS - Joshua Kennedy avec Hilda Sofia Bautista, Stefanie Jo Saenz, Mitzi Venus, Joshua Kennedy, 2023, États Unis, 89m

Roberta Olmstead arrive au collège pour jeunes femmes de la ville d'Innsmouth. Elle est harassée dans un premier temps par les plus anciennes, mais va se faire des amies lorsque qu'elles  vont devoir s'unir face à un dirigeant obscur on ne pout plus stricte. En fait tous les employés de l'établissement sont louches et graduellement, les filles vont devoir faire face à l'innommable.

Après un hommage à la firme anglaise Hammer tourné avec des actrices et acteurs qui ont jadis travaillé sur les classiques de l'horreur, qui devaient enchaîner sur son film suivant. À cause des complications de la pandémie de covid, Kennedy retravaille son scénario et  lance une invitation pour trouver de nouvelle actrices. Bonne idée au vu du bon casting. le début va me faire penser régulièrement au film Suspiria de Dario Argento. Le collège de jeune femmes, l'atmosphère étrange et trouble et l'horreur surnaturelle. Mais on est ici dans l'univers de Lovecraft, certes transposé en des temps modernes, mais qui garde ses horreurs dans l'ombre longtemps. On fait presque des miracles avec un budget restreint grâce aux éclairages et les maquillages. La musique est aussi très bonne. Il reste que la fin est on ne peut plus abrupte et semble sortir d'un film de Joe Dante et ses Gremlins.

L'édition spéciale d'Alpha New Cinema inclus en extra The Making of The Innsmouth School for Girls qui dévoile le cheminement de création du réalisateur et une atmosphère très légère sur une bonne partie du tournage, étonnamment. Une piste de commentaires, des scènes coupées, un bêtisier et la bande annonce complètent l'offre.  Mario Giguère  

JE SUIS VIVANT! aka Short Night of Glass Dolls aka La Corta Notte delle Bambole di Vetro - Aldo Lado avec Jean Sorel, Barbara Bach, Mario Adorf, Ingrid Thulin, 1971, Italie 97m

Gregory Moore (Jean Sorel) est un journaliste américain, assigné en Europe et amoureux de la jolie Mira Svoboda (Barbara Bach). On le croit mort, sans pouls, sans signe d'activité cérébrale. On l'entend cependant réfléchir sur les derniers jours de sa vie, alors qu'i ne peut bouger et qu'il risque de se faire découper au scalper pour une autopsie. On retourne dans ses bribes de souvenirs, au moment ou Mira disparait sans laisser de traces. Il cherche à comprendre comment il s'est retrouvé supposément mort.

La condition dans laquelle Gregory est cliniquement mort reste un mystère, et c'est en soit déstabilisant. Première réalisation et co-scénarisation pour le regretté Aldo Lado. Comme un défi lancé, on dirait au hasard, qui a dû laisser les spectateurs sur leur faim. Il y a pourtant une bonne intrigue, avec une Barbara Bach au sort cruel. Le nihilisme était probablement plus courant à l'époque en Italie, mais était loin de garantir une popularité aux guichet. Un film curieux et étrange, non sans intérêt, en tout cas. Je l'ai regardé dans l'excellente édition de Neo Publishing. Il contient une entrevue carrière avec Aldo Lado qui s'exprime très bien en français et qui est on ne peut plus sympathique, aussi une entrevue avec Jean Sorel. Mario Giguère

KARATE KIDS U.S.A. aka The Little Dragons, Curtis Hanson avec Charles Lane, 1979. États Unis, 90m

Zack et Woody vont participer à séminaire de Karaté en pleine nature. Conduit par leur gentil grand-père, ils font connaissance avec une famille et une jeune fille nommée Carol. Cette dernière se fait kidnapper par une bande de rednecks voulait l'utiliser comme rançon et ces nos deux jeunes gens plein d'astuce qui vont l'aider à s'en sortir.

Avant la série des Trois ninjas, il y avait LITTLE DRAGONS! Eh oui, un film pour enfants, filmé sans un sous, avec un mauvais équipement pour enregistrer le son et vraiment pas beaucoup de Karaté. Y'a honnêtement pas mille choses à dire sur ce film, filmé clairement vite fait et sans aucune direction pour les pauvres enfants acteurs qui ont beaucoup trop de responsabilités. On est dans une comédie d'action sans aucun moments forts et outre la bande de rednecks qui surjouent à mort, rien de vraiment plaisant à regarder. Ce film était dans une compilation de films d'arts martiaux, autant vous dire que ça m'a particulièrement déçu de voir le résultat final. Étrange divertissement. Abba

KILLJOY - Craig Ross Jr. avec Amgel Varga, Vera Yell, Lee Marks, Dee Dee Austin et Kareem J. Grimes, 2000, United States, 72m 

Trois jeunes gens font la rencontre d'un clown démoniaque, qui les amène dans sa dimension pour leur faire vivre une soirée terrifiante. 

Après avoir vu le troisième film, j'ai été assez intéressé pour débuter la franchise du début, avec un premier film fait à l'an 2000. Eh bien, ce film est franchement mauvais. Je ne veux pas être trop dur avec un film à très petit budget. On est vraiment dans la ligne NIGHTMARE ON ELM STREET, tentant de mélanger horreur et comédie. Sauf que le film n'a aucun bon timing et les acteurs sont tout simplement abominables. Angel Vargas joue le méchant clown dans ce qui sera sa seule performance du personnage et je dois dire, il n'arrive pas du tout à la chemise de celui qui le remplacera, mais a un look définitivement plus intimidant. On y va avec un feel très urbain et Gangsta, que je ne m'attendais pas, mais qui était très à la mode à cette époque. Faudra pas compter sur un bon bodycount, parce que les meurtres sont plus soft qu'un téléfilm et certains sont hors-écran. Les effets spéciaux sont terribles et ça passe passablement lentement pour un film aussi court. KILLJOY n'est pas un bon film, c'est même un film franchement pénible que je déconseille. Abba

The LAST CASE OF AUGUST T. HARRISON - Ansel Faraj avec Jerry Lacy, David Graham, Lisa Blake Richards, Nathan Wilson, 2015, États Unis, 66m

August T. Harrison est un détective privé à qui on demande de retrouver rapidement un homme disparu et le film qu'il possède, en pas plus de trois jours. Il va plonger bien malgré lui dans une enquête troublante qui a un rapport avec les écrits de H.P. Lovecraft.

Un film  assez court avec un acteur chevronné, Jerry Lacy, vu dans Dark Shadows, Tombe les filles et Tais Toi et d'innombrables séries télévisées. Il joue à merveille l'homme âgé, à la vie cruelle et ne croyant en rien aux univers d'un écrivain  de l'innommable. On ne sait pas trop jusqu'ou il sombrera dans cette quête ou même s'il survivra à son enquête. Le budget semble bien mince pour une telle réalisation et les quelques images d'un autre monde ne sont pas réellement une réussite, quelques tentacules dans la brume évoquent mal les cauchemars imaginés par l'écrivain. Une fin rapide nous laisse sur notre faim. Tout ceci étant dit, il y a  un certain charme qui opère, Jerry Lacy est très bon et je suis partant pour voir d'autres films du réalisateur. Mario Giguère  

The LORELEY'S GRASP aka Las Garras de Lorelei - Amando de Ossorio avec Tony Kendall, Helga Line, Sylvia Tortosa, Loreta Tovar, 1973, Espagne, 85m

En Allemagne, dans un village au bord du Rhein, un meurtre sordide captive la communauté. Non seulement le corps de la jeune femme est mutilé, mais son coeur a été arraché. Une école de jeunes femmes engage Sirgurd, un chasseur habitué de traquer les animaux dangereux, pour les protéger. Mais la rumeur court plutôt sur la venue de Loreley, légendaire sirène qui se transforme en monstre pendant sept jours et ce depuis des siècles,

Curieusement, Amando de Ossorio, réalisateur et scénariste, nous laisse deviner dès les premières minutes que Loreley est nulle autre que l'actrice Helga Line. Splendide en bikini dans presque tout le film, lorsqu'elle a forme humaine, c'est un rôle principal qu'elle a dû apprécier. Le regretté Tony Kendall est Sirgurd, que toutes les femmes convoitent tandis que Sylvia Tortosa est une enseignante qui a l'air très rigide, mais qui succombe aussi au charme de Sirgurd. Plusieurs personnages secondaire vont mourir rapidement. Au final, Loreley, tiré de la légende des Nibelungen, fait penser à Antinéa, reine d'Atlantide, les deux attirent les hommes depuis des siècle et aiment contempler leur fortune. Pour les admirateurs d'Helga Line, dont je fais partie, je l'avoue. Mario Giguère

MARTYR'S LANE - Ruth Platt avec Kiera Thompson, Denise Gough, Sienna Sayer et Steven Cree, 2021, Angleterre, 96m 

Léah 10 ans, vit dans une grande maison avec une mère distante, une grande soeur qui la bouscule et un père aimant, mais toujours occupé. Elle sent dans ce dur milieu familial, qu'elle peut communiquer avec les morts et chaque soir, une petite fille de son âge avec des ailes d'ange vient la visiter. Ce qui au départ développe une belle amitié, devient de plus en plus inquiétant avec les révélations que Leah reçoit de sa mystérieuse amie de l'au-delà.

Je dois dire d'emblée, faut être quand même généreux pour considérer ce MARTYR'S LANE comme un film d'horreur. Il y a certes un ou deux moments creepy, mais on est davantage dans un drame familial surnaturel. Ce qui ne joue pas en défaveur du film du tout, faut simplement savoir à quoi s'attendre. On a ici un film qui se regarde très bien, mais avec pas beaucoup de surprises au final, même considérant le twist ending qui vient boucler la boucle. Malgré tout, c'est suffisamment bien joué et suffisamment intéressant dans le développement du scénario pour garder l'intérêt. Mon coup de coeur du film est la petite fille fantôme qui vient visiter le personnage principal chaque soir, flippant entre mignonne et creepy en un petit instant et qui est vraiment la grande source d'intérêt du film. Les enfants acteurs sont excellents et on vient à développer une pitié pour le personnage principal. Les intentions du film sont donc réussies, ce n'est simplement pas très marquant. Bien touchant. Abba

MIDNIGHT PHANTOM - Bernard B.Ray avec Reginald Denny, Claudia Dell, Lloyd Hughes,1935, États Unis, 63m

Le nouveau chef de police, James A. Sullivan, décide de faire le ménage dans son équipe, truffée de corruption. Un soir à minuit, alors qu'il a demandé au professeur David Graham de faire une démonstration de ses capacités à deviner précisément qui est un criminel selon ses caractéristiques corporelles, James est assassiné. Pratiquement tout le monde sur place a des motifs pour vouloir sa mort. 

Les films de série B existaient déjà depuis l'année 1920. Des films à petit budgets, d'une durée plus courte furent tournés en complément de programme double. L'expression devint péjorative et sans rapport beaucoup plus tard. En voici un bon exemple, très bavard, mais avec des acteurs intéressants et une fin assez surprenante pour l'époque. On y retrouve un jeune couple qui prévoit se marier, avec la jolie Claudia Dell en fille du chef de police. De quoi passer un bon moment si on apprécie la formule. Mario Giguère

The MUNSTERS - Ed Hass & Norm Liebman avec Fred Gwynne, Yvonne De Carlo, Al Lewis, Butch Patrick, 2 saisons, 72 épisodes, 1964, États Unis 

La famille Munsters est composée du père, le monstre Herman Frankenstein qui a 150 ans, son épouse Lilly, vampire et son père le comte Dracula, ainsi que leur fils Eddy, loup-garou. Ils s'occupent aussi de leur nièce Marilyn, la pauvre, qui n'arrive pas à rencontrer de prétendant parce que trop normale.  Une famille prétendant être normale malgré tout ce que tout le monde en pense. Herman travaille dans  un salon mortuaire, Lilly s'occupe de salir la maison et de faire des repas à base de serpents et crapauds, Eddy est un élève presque modèle et Grand-père a son laboratoire au sous-sol de leur grande maison gothique ou il crées de potions et des inventions de toutes sortes.

Débutant è peine quelques jours après The Addams Family, ce n'est que ces derniers mois que j'ai regardé l'intégralité de la série. J'avais bien vu un ou deux de leurs films pour le grand écran. La vedette incontestée est Fred Gwynne en Herman Munster, qui a le tempérament d'un enfant et la force d'Hercule. Les scénarios se rapprochent évidemment des aventures d'alors avec des familles, seuls leurs pouvoirs font la différence. Il est un peu dommage que la belle Yvonne De Carlo soit si mal endimanché dans ces robes presque laides et se la joue en épouse souvent soumise à son mari. Il semble bien que le budget ait été augmenté pour la deuxième saison au vu du laboratoire du grand-père, tout à coup bourré de machines aux lumières clignotantes à profusion. Mais les histoires semblent plus que d'habitude viser un public d'enfants de plus en plus jeunes. J'avoue encore préférer la Famille Addams, mais il en faut pour tous les goûts et la télévision dans les années 60 nous a gâtée avec des séries fantaisistes peuplée de monstres et de sorcières sympathiques. Mario Giguère

NAVAJEROS - Eloy de la Iglesia avec José Luis Manzano, Isela Vega, Verónica Castro, 1980, Espagne, 95m

El Jaro, quinze ans, essaie de profiter pleinement de la vie en faisant des vols, des larcins, touchant à la drogue et dormant chez une prostituée pas mal plus âgée que lui. Mais à cette époque en Espagne, c'est à seize ans  qu'on se retrouve en prison au lieu de centres jeunesses ou maisons de redressement d'ou il est facile de s'évader. Il veut tout réaliser avant l'âge fatidique.

Scénario inspiré par la vie d'El Jaro, jeune adolescent on ne peut plus délinquant qui s'est fait un nom en Espagne à l'époque. Première rencontre du réalisateur avec José Luis Manzano, future vedette dans Colegas (1983), El Pico (1984) et El Pico 2 (!984). Navajeros est moins centré sur l'abus de drogue des jeunes espagnols, mais la violence monte en crescendo. On verra en autre un énorme rassemblement de jeunes venus punir un vendeur de drogue qui aura humilié Jaro. Le réalisateur continuera de raconter en films les dérives de la jeunesse espagnole perdue dans un maelstrom de liberté, de promiscuité et l'arrivée en masse de drogue en pleine pénurie d'emploi. Un cocktail dangereux. Il termine l'histoire en boucle avec l'espoir d'une nouvelle génération.  

Le Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Artus Films offre en suppléments sur l'édition  d'Artus Films la présentation détaillée du film et de la carrière du réalisateur par Marcos Uzal, en plus de 47 minutes, et un court diaporama d'affiches et photos. Film offert en version originale Espagnole avec sous-titres français en option. Mario Giguère 

NIGHT OF THE DAMNED aka La Notte dei Danatti aka Les Nuits Sexuelles aka La Nuit des Damnés - Filippo Walter Ratti avec Pierre Brice, Patrizia Viotti, Angela De Leo, Mario Carra, 1971, Italie, 90m

Invités par un ami de longue date, Guillaume de Saint Lambert, le journaliste Jean Duprey et son épouse Danielle débarquent dans sa vaste demeure. Lambert semble mourant et ne parle à Duprey qu'en énigmes. Lambert meurt. Le couple, spécialisé dans la résolution d'affaires mystérieuses, décide de rester pour essayer de comprendre les dernières paroles du défunt et trouver si sa mort est bien naturelle. La vie des Duprey sera mise en péril rapidement.

Avec des personnages qui piquent notre curiosité, on bascule rapidement dans la luxure et la sorcellerie. La veuve de Lambert semble particulièrement attirée par Danielle. Patrizia Viotti, petite et menue, est presque une femme enfant, toujours effrayée, se blottissant dans les bras de son mari. Les personnages secondaires sont évidemment tous louches et les révélations successives vont nous conforter dans nos impressions initiales. Les passages secrets et cérémonies qui s'y cachent ajoutent au cachet gothique du scénario qui aurait pu se passer facilement à une autre époque. Le titre français, Les Nuits Sexuelles, fait référence à une version plus longue avec des scènes de lesbianisme plus explicite. J'ai regardé la version américaine, en anglais. J'en reprendrais avec plaisir. Mario Giguère

NOBODY SLEEPS IN THE WOODS TONIGHT - Bartoszw M. Kowalski avec Julia Wieniawa-Narkiewicz, Michal Lupa, Wiktoria Gasiewska et Stanislaw Cywka, 2020, Pologne, 102m 

Un groupe d'adolescents accro à la technologie se font envoyer dans les bois pour vivre une cure accompagnée de leurs animateurs. Rapidement par contre, tout le monde crève et les responsables sont une repoussante bande de tueurs monstrueux vivant reclus en forêt.

De l'horreur made in Netflix directement de Pologne et c'est fait en grand, puisque comme FEAR STREET, on va faire ça à coups de trois films! Je dois dire ici, que je ne suis pas pressé de voir les autres au contraire de l'autre série. C'est pas mauvais en soi et le film mélange quand même bien l'horreur et l'humour par moments. Je trouve juste qu'on a pris aucun, mais aucun risque ici et il n'y a rien d'original. Sauf que c'est rythmé et c'est parfois assez fun en plus d'être généreux en hémoglobine. Rien cependant ne m'a particulièrement agrippé avec ce film qui connaît ses classiques et semble vraiment vouloir les revivre sous une lentille moderne. Évidemment on laisse plusieurs éléments du scénario dans le mystère pour mousser la suite et pour les amateurs de slashers basiques, c'est un beau bonus, de mon côté je ne suis pas tombé sous le charme. Abba

OGOPOGO: The Mytical Snake from the Lake - Richard Mogg avec Kirk Munaweera, Richard Mogg, Elaine Trash Oliveira, Elisabeth Marino, 2022, Canada, 70m

John Saurius se prépare à passer des vacances bien méritées après avoir combattu Bigfoot et le Lapin de Pâques lorsqu'il apprend qu'Ogopogo frappe encore. Ogopogo est le monstre du lac Okanagan, à Kelowna en Colombie-Britannique, au Canada. Il s'associe au cinéaste indépendant Richard Mogg. Un coup de foudre pour la jolie Julie risque de l'éloigner de son désir de vengeance contre la créature.

Avec une brève apparition de Lloyd Kaufman, qui confirme que le film ne sera absolument pas sérieux. Une séquence ou Ogopogo attaque un bateau plein de victimes potentielles en devenir est tournée avec un petit monstre et des figurines de plastique dans une baignoire. Tourné en été, le lac est bourré de nageurs et d'une quantité grandiose de bateaux. voiliers, et autres chaloupes, de quoi ne jamais voir de monstre de lac en principe, mais il se montre le caoutchouc à tout moment. La franche pantalonnade navigue en eaux cocasses, mais nul ne sait si vous y trouverez votre compte. La romance de John et Julie et la réalisateur qui s'auto-parodie rachètent peut-être une entreprise hautement broche à foin. À vos risques et périls. Mario Giguère

The PEOPLE VS GEORGE LUCAS - Alexandre O. Philippe, 2010, États Unis, 93m

Une étude de l'appréciation descendante de George Lucas après la deuxième trilogie de Star Wars. 

Est-ce qu'un réalisateur a des obligations envers ses fans? Est-ce qu'un créateur se doit de plaire à ceux qui l'apprécient ou peut-il gérer sa création comme bon lui semble? C'est les questions que l'on tente avec parfois de la difficulté à répondre dans ce documentaire d'Alexandre O. Phillipe. Je suis on ne peut plus heureux d'avoir attendu à 2024 pour voir ce film, avec le recul de l'oeuvre de Lucas et surtout, SURTOUT, le rachat de Disney qui est en train de traire à mort la franchise. Tout ce que je pense maintenant, c'est que je garanti que les gens préféreraient qu'on retourne en arrière avec la vision de Lucas plutôt que celle d'aujourd'hui. Le film tente de mettre en portrait des gens avec des opinions valables et intéressantes sur le déclin de l'oeuvre de Lucas et va parfois plutôt dans ce que je nommerais du fanatisme dangereux. Ce désir de montrer les différentes faces de la médaille joue un peu sur le rythme du film, mais démontre une belle transparence. Cependant, c'est la qualité de production qui à mon avis est l'élément le plus critiquable du film, qui paraît presque amateur par moments. Intéressant, mais pas sans failles, c'est un film qui s'apprécie davantage aujourd'hui qu'à l'époque. Abba

Un PISTOLET POUR RINGO aka Una Pistola per Ringo - Duccio Tessari avec Giukiano Gemma, Fernando Sancho, Lorella de Luca, Nieves Navarro, 1965, Italie/Espagne, 98m

Après un vol de banque, Sancho et sa bande n'ont pas le temps de se sauver au Mexique et doivent occuper une hacienda, prenant tout le monde sur place en otages. Ringo est engagé pour récupérer l'argent, la modique somme de 50,000 dollars, et sauver les otages. Il va tenter de gagner la confiance de Sancho, alors que tout le monde se méfie de lui. Miss Ruby, fille du propriétaire, le major Clyde, commence à  trouver Ringo plus intéressant que son fiancé. Pendant ce temps, la compagne de Sancho, Dolores, commence à trouver le Major pas mal de son goût.

Réalisateur et scénariste, Duccio Tessari a découvert Giuliano Gemma, lui donnant son premier rôle dans le film Les Titans. Il va catapulter sa popularité avec ce qui est le premier film mettant en vedette Ringo. Giuliano Gemma est on ne peut plus sympathique dans ce film qui mélange le drame avec un certain humour. Fernando Sancho a le rôle habituel du vilain mexicain, outrancier à souhait. Entre désinvolture, misogynie et cruauté, il décide de tuer des otages à chaque heure. Voir Ringo jouer sur les deux tableaux, collaborer avec le bons et les méchants, faisant monter les enchères, car il y a de l'argent, beaucoup, en jeu, est fascinant. Les actrices en vedette sont on ne peu plus ravissantes et elles aussi semblent parfois mélangées dans leurs amours. D'un côté Lorella de Luca est Miss Ruby, jeune, élégante, prête à tout et capable d'insulter Pancho. Nieves Navarro, alias Susan Scott, est encore formidable comme toujours, flirtant tour à tour le bon et la brute. Duccio Tessari, à l'aise dans tous les genres selon les modes successives, est aussi co-scénariste, et va rapidement enchaîner avec Le Retour de Ringo. Ajoutez une trame sonore signée Ennio Morricone et vous avec un excellent western qui n'a rien perdu de sa brillance.

Le Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Artus Films offre en suppléments la présentation du film par Curd Ridel, spécialiste et amant du western et ardent fan de Gemma, avec raison. Un formidable entretien avec Giuliano Gemma et Lorella De Luca, est fascinant. Ajoutez le diaporama d'affiches et photos et la bande annonce originale. Film offert en version originale Italienne et française avec sous-titres français en option. Mario Giguère 

POSSESSION - Ralf Kemper avec Gerrit Reinecke, Corinna Eich, Sonja Heer, 2012, Allemagne, 80m

Cinq amis censés rejoindre un couple à la campagne ne les trouvent pas. Ils entrent dans ce qui ressemble à un vaste bunker souterrain ou un ancien stationnement abandonné. Ils rencontrent un démon arrosé de sang frais, coincé là depuis des décennies, allez comprendre, ce n'est pas ce qui compte. Il possède rapidement les cinq individus qu'il force à s'entretuer pour conserver le dernier survivant.

Une chance qu'à l'endos du dvd on nous signale que c'est une parodie des slashers des années 80. Je croyais que c'était tout simplement extrêmement mauvais et prétentieux par dessus le marché. Dans une séquence anthologique, on nous montre l'ombre d'une bataille qui se termine par un bras de démon arraché, littéralement, l'ombre sur un mur. Avant chaque mise à mort on tente de baiser son adversaire. Le sang s'accumule comme dans un classique d'Hershell Gordon Lewis. Dans un petit extra de making of, tout le monde rigole durant le tournage. Bien content pour eux. Ralf Kemper semble avoir continué jusqu'à aujourd'hui dans la satire de films d'horreur. Mario Giguère

La QUATRIÈME RENCONTRE aka Eyes Behind the Stars aka Occhi dalle Stelle - Mario Gariazzo avec Robert Hoffman, Nathalie Delon, Martin Balsam, Sherri Buchanan, 1978, Italie, 92m

Un photographe en train de prendre des clichés de mode et sa jolie mannequin disparaissent. Le journaliste Tony Harris (Robert Hoffman) et son assistante Monica (Nathalie Delon), mènent leur enquête qui les amènent dans le milieu des spécialistes en objets volants non identifiés. Ils vont rapidement se buter à une organisation qui veut étouffer l'affaire en menaçant  de mort Tony et toute personne impliquée, y comprit l'inspecteur chargé de l'affaire.

Je m'en doutais, il s'agit bien d'un très mauvais souvenir, vu il y a fort longtemps en complément de programme. On ne verra jamais longtemps les extraterrestres qui sont toujours masqués. On ne comprendra pas leur motivation, pas plus que celle des pseudos hommes en noir, nommés les Silencieux. On ne verra pas grand chose, on ne comprendra rien et la fin sera d'un nihiliste total. A des années lumière de Rencontre de Troisième Type de Spielberg, auquel le titre français semblait faire référence. Un texte nous apprend que l'histoire est basée sur les travaux d'un expert en soucoupes volantes, pour ce scénario qui semble pourtant inventé de toutes pièces, sans l'ombre d'une théorie sur ces visiteurs d'un autre monde. Une platitude incommensurable. Mario Giguère

RIP aka R.I.P. Van Winkle - Frank Durant & Mark Polonia avec Leira Turner, James Carolus, Mackenna Wysocki,  Elizabeth Bayes, 2022, États Unis, 90m

Judith Gardiner a hérité d'un complexe touristique dans les montagnes Catsklill, qui appartenait à son défunt grand-père. Elle n'y connait pas grand chose mais s'installe rapidement, avec l'aide d'un homme à tout faire. Des touristes antipathiques arrivent et lui causent plus de soucis que de plaisir, sauf pour Bron, une grande blonde curieuse. Un tueur rode dans la région.

Ce micro budget a un certain intérêt, certes limité mais pas désagréable. La caméra bouge bien et la descente rapide d'une héritière qui va devenir surprenamment une tueuse en série est surprenante. Que Judith en sache pas plus comment s'occuper de l'endroit, que les visiteurs arrivent de partout, qu'ils soient tous louches ou détestables, ca peut être intéressant. Évidemment que les acteurs sont amateurs mais semblent s'amuser dans leur rôles et sont sérieux lorsque les meurtres s'accumulent. Les effets gores manquent de punch et l'apparition de Rip Van Winkle (Mark Polonia), surtout lorsqu'il joue aux quilles, sans parler, laisse pantois. Frank Durant est réalisateur et scénariste, tandis que Mark Polonia co-réalise et se charge du montage. Premier film d'une trilogie. Mario Giguère   

R.I.P. VAN WINKLE 2 - Jeff Kirkendall  & Marc Polonia avec Leira Turner, Anna Dainton, Mayuka Ezure, Jeff Kirkendall, Mackenna Wysocki, 2023, États Unis, 75m

On débute immédiatement au lendemain du premier film. Judith Gardiner se réveille  et croit avoir vécu un cauchemar, mais tout s'est réellement passé, elle est maintenant une tueuse en série sans remords par dessus le marché, et doit tenter de reprendre le contrôle de sa vie. Si c'est possible. Une jeune femme au passé qui ressemble au sien débarque et, n'ayant pas d'argent pour payer son séjour, deviens son assistante. Les fantômes de ses victimes viennent constamment la visiter.

Frank Durant reste au scénario et Jeff Kirkendall le remplace à la co-réalisation. On se rend compte rapidement que la caméra bouge moins et le film sera plus court, plus proche de bien des réalisations de Marc Polonia. L'humour noir abonde et une asiatique débarque, Suki, accumulant les visiteurs libidineux. Un expert en paranormal débarque aussi. La question est toujours de savoir qui va vivre et qui sera éliminé par Judith. Les morts s'accumulent sur son terrain. Il y a encore un peu de nudité, des effets gores plus efficaces, mais on réutilise de nombreux plans du film précédant. Ca sent le petit budget mais Durant continue son histoire de manière intéressante, incluant de nombreuses scène de fantômes qui ne sont pas sans rappeler The Shining. L'équipe est en route vers la fin de la trilogie. Mario Giguère

R.I.P. VAN WINKLE 3 - Jeff Kirkendall & Marc Polonia avec Leira Turner, Jennie Russo, Lydia Manson, Jeff Kirkendall, Mayuka Ezure, Marie Delorenzo, Ken Van Sant, 2023, États Unis, 72m

Ce que l'on ne voit pas souvent dans ce type de film c'est l'arrivée d'un policier qui enquête sur plusieurs disparitions. Évidemment qu'il soupçonne Judith Gardiner, propriétaire du Catskill Lodge d'en savoir plus qu'elle ne l'avoue. Il prend donc une chambre et s'amuse à imiter Robert De Niro dans Taxi Driver. Deux femmes habillées en clowns venant de commettre un vol débarquent. Une religieuse qui veut chasser ses pensées libidineuses envers les femmes allume Judith. Les fantômes des victimes précédentes s'amusent au bar de l'établissement. Qui va s'en tirer ?

On débute avec des extraits d'un film muet de 1921 sur Rip Van Winkle ou on va voir les farfadets qui l'accueillent jouer aux quilles. On comprend alors le penchant de Rip Van Winkle et Judith pour le jeu. On va multiplier les extraits des deux films précédents, ayant probablement rendu le tournage plus rapide. On ne devine pas comment tout cela va finir, ce qui est un plus, mais le film est vraiment court si on enlève tous les emprunts. Ca demeure léger et remplit d'humour noir, un plus, mais la fin est un peu facile et ne règle pas tout, au final. Frank Durant est un scénariste intéressant et je ne dirai pas non à en voir plus. Dans le genre et dans ces budgets, ce n'est pas toujours le cas. Mario Giguère 

SAFE WORD aka Aishiteru! - Kôji Shiraishi avec Kawaase Chisako, Torinomi Nagisa, Otsuha Ai, Masahiro Takashima, 2022, Japon, 94m

Misa essaie tant bien que mal de se faire une place dans le monde des idoles japonaises. Avec son personnage de lutteuse agressive, elle est loin des standards de l'industrie. Elle se fait aborder par quelqu'un qui lui offre un emploi plus adapté à son tempérament: dominatrice. Elle va découvrir le monde du sadomasochisme, de la domination et de la soumission et va graduellement gravir les échelons du plaisir et de la douleur.

Du réalisateur de Grotesque, qui permettait à Kôji Shiraishi de tester ses limites et celles du spectateur dans l'horreur physique brutal et sadique. Le " safeword " est donc un mot de sécurité utilisé lors d'une séance de BDSM. C'est dire que j'avais certaines appréhensions. Si on a droit à de la nudité, on ne tombe pas dans la gratuité, malgré qu'on est devant un film pamphlet qui revendique le droit à la perversion. C'est ironiquement salvateur, une ode sado masochiste décomplexée qui montre des personnages à la recherche d'une forme de bonheur hors normes. Ce ne sera pas toujours agréable, certes, mais Shiraishi explore depuis des années les frontières entre Éros et Tanathos. On retrouve au passage un de ses acteurs fétiches, Shigeo Osako, le sadique de Grotesque, et dans les films de la série Senritsu Kaiki File Kowasugi! en chef d'équipe aux sautes d'humeur spectaculaires. Pas pour tous, par son sujet, mais j'ai bien aimé. Mario Giguère

SEVEN FOOTPRINTS TO SATAN - Benjamin Christensen avec Thelma Todd, Creighton Hale, Sheldon Lewis, William V. Mong, 1929, États Unis, 60m

James Kirkham, sur le point de partir explorer l'Afrique, est choqué par l'enlèvement de sa fiancée Eve. Une aventure périlleuse et abracadabrante débute.

Vaguement inspiré par le roman d'Abraham Merritt éponyme (Merritt ne reconnait pas son roman lorsqu'il verra le film), Benjamin Christensen (Häxan) s'amuse comme un petit fou avec une intrigue de société secrète remplie de personnages les plus extravagants. Des maquillages horrifiques et un gorille interprété par le renommé Charles Gemora ajoutent au plaisir. Les décors sont grandioses lors de la cérémonie des sept marches, point culminant de ce chassé croisé de portes secrètes et  de trahisons constantes. La fin est des plus surprenantes et a grandement déçu le public à la sortie du film, les ventes du roman s'effondrant sur le coup. Pour ma part je connais trop de réalisateurs, Mario Bava pour en nommer un, qui n'hésitent pas à se prendre moins au sérieux dans des fins ironiques. Trop content de découvrir un autre film du réalisateur d'Häxan (La Sorcellerie à travers les âges), un chef d'oeuvre de son époque, toujours remarquable. Mario Giguère

SPIDER-MAN: HOMECOMING - Mark Webb avec Tom Holland, Michael Keaton, Robert Downey Jr, Marisa Tomei, Jon Favreau, Zendaya et Jacob Batalon, 2017, États Unis, 133m 

Après son entrée dans CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR, on suit maintenant Peter Parker, superhéros anonyme de 15 ans tentant de gérer ses études et son passe-temps de superhéros en tant que Spider-Man. Voulant à tout prix devenir un Avengers, il est pris en charge par Tony Stark qui dit l'observer avant d'en faire un membre officiel. Rapidement par contre, Peter s'embarque dans une trop grosse affaire alors qu'il veut arrêter un traffic d'armes Chitauri, traînant encore dans la ville de New York suite au sauvetage des Avengers. Cependant, le chef des trafficants, Vulture, dont l'armure apparaît invincible, fait tout pour l'éliminer.

Je suis de ceux qui trouvaient que c'était vraiment tôt pour repartir la franchise et ce malgré que les AMAZING SPIDER-MAN m'ont passablement déçus. Mais Marvel aillant acquis les droits de Spider-Man, c'était l'occasion parfait de le mettre en contextes avec d'autres superhéros pour repartir la machine. Avec maintenant le jeune Tom Holland dans le rôle principal, on a quelque chose de beaucoup plus léger que la série précédente et possiblement plus léger que les films de Raimi. On présente un Peter Parker beaucoup moins mature, voir même vraiment vraiment loser par moments. J'ai trouvé la touche intéressante et permettant rapidement de s'attacher au personnage principal. On se retrouve avec un produit dans la lignée Marvel, c'est-à-dire des films qui se regardent super bien, qui ont des productions impressionnante, des personnages attachants, mais pas tant de moments mémorables. Il n'en demeure pas moins que niveau divertissement, HOMECOMING est un blockbuster sur mesure pour passer un bon moment avec des scènes d'action longue et bien faites et un bon vilain, joué magnifiquement par Michael Keaton pour épicer le mélange. Au final, je préfère encore les films de Raimi, mais cette nouvelle mouture est très divertissante. Abba

VIOLENT INSTINCT aka PRIMORDIAL - Eric Widing avec Marylee Osborne, Erin R Ryan, Christopher Riley, 2015, États Unis, 79m

Valerie Graves déteste tout le monde, en torturant et en tuant plusieurs dans ses rêves troublants. Constamment en mode recherche d'emploi pour payer son loyer, elle se retrouve dans une compagnie un peu louche qui va lui offrir un travail lui permettant d'assouvir ses bas instincts. Elle tabasse, torture et tue les clients qui ne paient pas leurs dettes au patron.

La version originale intitulée Primordial dure 122 minutes. J'ose è peine imaginer. Entre ses cauchemars délirants, son manque de respect minimal pour sa copine et la manière dont elle massacre une prostituée, le sang et la douleur sont omniprésent. Une violence continuelle et inouïe qui annonce évidemment une fin tragique assurée. Lorsque Valerie pète sa coche, on embarque dans un mode revanche sanglant.  Eric Widing est surtout connu comme producteur et monteur mais il a réalisé quelques films qui semblent souvent tourner vers la violence extrême. Il a produit Devil's Trail. Marylee Osbourne a aussi joué dans Babysitter Massacre. A vous de voir si c'est votre tasse de thé. Mario Giguère

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